13 February 2008

La Vraie Perfection

Nous ne devons pas prendre en compte si notre prochain est sage, courtois, libéral, ou doué d'autres qualités pour l'aimer: c'est assez qu'il porte l'image de la première beauté et bonté qui est souverainement aimable. Nous le devons chérir, l'honorer, lui souhaiter mille bénédictions, et nous employer volontiers pour son service, non pour l'amour de lui, parce qu'il porte le caractère de notre Père et créateur, parce qu'il est capable de participer à ses biens surnaturels de grâce et de gloire comme son enfant adoptif, parce qu'il est membre vivant de Jésus, son héritage et son acquisition qui ne lui a pas moins coûté que son sang et sa vie, parce qu'il est appelé à la même foi de nous et qu'il participe d'un même pain.

--Jean-François de Reims (+1660), La Vraie Perfection, I, 10